Mossoul vidée de ses chrétiens

Trop peu de personnes en parlent. Cet événement terrible et historique n’a été que trop peu relayé par les médias français; en voici donc un résumé.

En Irak vivent les plus vieilles communautés chrétiennes, et plus particulièrement catholiques, au monde. Ceci je l’avais découvert il y a quelques années lors d’une lecture d’un livre sur une magnifique expérience humaine et spirituelle: Sur la trace des chrétiens oubliés (références du livre).

Sauf que cette communauté est en train de disparaître. Elle est en train de vivre ce qu’on apprenait au collège, dans les livres d’histoire, sur l’un des déclenchements des croisades: la persécution ultime à savoir la conversion à l’Islam ou la mort, ou encore, dans leur grande mansuétude (ceci est ironique, bien entendu!); la dhimma.

Le terme dhimmi s’applique essentiellement aux « gens du Livre » (Ahl al-kitâb), qui, dans le champ de la gouvernance islamique, moyennant l’acquittement d’un impôt de capitation (jizya), d’un impôt foncier (kharâj), d’une certaine incapacité juridique et du respect de certaines obligations discriminantes édictées dans un « pacte » conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte, certains droits ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et leurs biens.

Les derniers chrétiens ont quitté Mossoul (un court article du Figaro)et ce, sans déclencher de tourbillon médiatique comme la disparition du vol de la Malaysian Airlines quelques temps auparavant.

La photo de profil facebook du chanteur chiite irakien Hussam Alrassam avec la lettre N (ن) de « Nazarat » (Nazaréen) par solidarité pour les chrétiens irakiens. Ceci est apposé sur les maisons des chrétiens de Mossoul par les islamistes.

Les persécutions religieuses existent toujours, mais celle-ci est gravissime de par son ampleur, et l’impression de revenir des siècles en arrière ne fait que renforcer ce fait.

Mais tout n’est pas perdu pour ces persécutés oubliés: l’ONU a reconnu la gravité de la situation, donnant ainsi à cette tragédie l’importance qu’elle mérite.

Entre cette persécution et les massacres de Gaza, il semblerait que le Moyen-Orient soit plus que jamais une terre de feu et de sang.

 

© RFI, Le Figaro, Aleteia
Wikipedia
Hussam Alrassam photo de profil Facebook
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